Tchernobyl 30 ans après

Un écocide en cours

Les radiations ionisantes ont des effets délétères pour toutes les formes de vie et pour les générations futures [Effets génétiques des radiations chez l’homme. OMS Organisation Mondiale de la Santé, Palais des Nations, Genève, 1957].

Les femmes et les enfants d’abord

Les femmes, l’embryon, le fœtus dans le ventre de leur mère, les enfants et les adolescents sont particulièrement sensibles à l’action délétère des radiations ionisantes sur la santé et sur la vie.

Aucune dose n’est inoffensive

La contamination interne se fait par pénétration dans l’organisme de radionucléides par ingestion, par inhalation ou par voie cutanée.

Elle est plus dangereuse à faibles doses que l’irradiation externe car les radionucléides piégés dans l’organisme y exercent durablement leurs effets.

Ceux-ci ne se manifestent habituellement sur le plan clinique qu’après un délai de plusieurs années.

Désastres nucléaires avant Tchernobyl
s’ajoutant aux bombes atomiques sur Hiroshima et sur Nagasaki, et aux essais nucléaires militaires

o Mayak (Kychtym) près d’Ozersk (Tcheliabinsk) à 1500 km à l’est de Moscou (20 septembre 1957) ;
o Windscale (Sellafield) au Royaume Uni (10 octobre 1957) ;
o Three Mile Island aux États Unis (28 mars 1979).

30 ans après, Tchernobyl se poursuit

Le désastre nucléaire de Tchernobyl, survenu en Ukraine le 26 avril 1986, a contaminé l’hémisphère Nord par un « nuage » radioactif renfermant quelque 450 radionucléides.

Il a causé la mort immédiate ou différée d’un grand nombre des 800 000 à un million de « liquidateurs » envoyés sur place pour lutter contre l’incendie et l’engrenage radioactif.

Les conséquences sanitaires du désastre sont connues

Chez les liquidateurs survivants, leurs enfants, et les millions de personnes vivant en zone fortement contaminée en Ukraine, Russie et Biélorussie jusqu’à aujourd’hui, les conséquences sanitaires du désastre sont connues :
o Cancers dont les premiers à apparaître sont les cancers de la thyroïde et les leucémies (cancers du sang) ;
o Autres maladies de la thyroïde ; du sang ;
o Déficits et troubles du système immunitaire qui eux-mêmes favorisent la survenue de cancers, d’infections, d’allergies et de maladies auto-immunes ;
o Brûlures, retards et troubles de la cicatrisation ;
o Maladies chroniques variées notamment cardiovasculaires et neuropsychiatriques ;
o Détérioration intellectuelle ;
o Fatigue chronique ; vieillissement prématuré ;
o Stérilité, fausses couches, modification du sex ratio (moins de filles à la naissance), morts in utero et péri-natales, malformations congénitales, maladies génétiques, dégradation du patrimoine génétique.

En France, les régions les plus contaminées

sont les mêmes qui ont vu exploser le nombre de cancers de la thyroïde après Tchernobyl

L’histoire se répète au Japon à Fukushima (11 mars 2011).

Demain un désastre en France ?

Nos industries nucléaires tuent, polluent, et rendent un désastre inéluctable à moins de les arrêter d’urgence et de sécuriser les déchets par tous les moyens possibles.

 

Source :

TchernobylYablokov AV, Nesterenko VB, Nesterenko AV. Chernobyl consequences of the catastrophe for people and the environment. Annals of the New York Academy of Sciences, vol. 1181, 2011. Téléchargeable (français) : http://independentwho.org/media/Documents_Autres/Tchernobyl_Consequences_de_la_catastrophe_sur_la_population_et_l_environnement_V01PDF.pd.